Au sommaire de la Revue N° 3 - 2012
OTOLOGIE
Surdité brusque idiopathique : mise au point à propos de 96 patients
Auteurs : Gabanou F, Bera G, Vincent C. (Lille)
Ref. : Rev Laryngol Otol Rhinol. 2012;133,3:119-122.
Article publié en français
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Résumé :
Objectifs : évaluation de la prise en charge des surdités brusques idiopathiques en précisant l'utilité des bilans biologiques et les facteurs prédictifs de récupération auditive. Patients et méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective sur 96 patients atteints de surdité brusque idiopathique pris en charge dans un service régional référent en Otologie entre 2005 et 2009 traités par corticothérapie intraveineuse à la dose journalière de 1 mg/kg. Les seuils tonaux moyens ont été évalués (STM= [500Hz + 1000 Hz + 2000 Hz + 4000 Hz] / 4). Chaque courbe audiométrique a été classée parmi 5 classes suivant son profil fréquentiel. Résultats : la récupération auditive est significative entre J0-J5 et J5- M1 pour les fréquences 0.5, 1 et 2 kHz. Concernant le 4 kHz, la récupération n'est significative qu'entre J0 et J5. Il n’y a pas de corrélation statistiquement significative entre la présence de signes associés (acouphènes, vertiges) et la récupération auditive. La récupération auditive selon les cinq types de courbe audiométrique présente le même mode évolutif dans le temps avec cependant une évolution moins bonne pour les courbes de type E (cophose ou subcophose) souvent associées à une hyporefléxie à la vidéonystagmographie. La présence d'une maladie cardio-vasculaire est un facteur prédictif péjoratif dans la récupération auditive. L’utilité d’un bilan sanguin extensif systématique est faible. Conclusion : dans les surdités brusques, la récupération auditive maximale a lieu dans le mois qui suit le début des symptômes. Les facteurs de mauvaise récupération auditive sont une perte auditive moyenne supérieure à 70 dB et l’existence d’une maladie cardio-vasculaire associée.
Prix : 10.50 €
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