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o Dossier N#10 : Les Prothèses auditives à ancrage osseux o

Auteurs : D. Portmann, J. F. Belus, J. P. Fontaine, B. Frachet, D. Herman, Y. Manach, Ch. Martin, J. M. Triglia, M. Bourdin, D. Wernert

Ref. : Rev Laryngol Otol Rhinol. 1998;119,3:209-215.


Résumé : Editorial
L’otologie vient de rentrer dans une nouvelle phase ; la première s’est intéressée aux problèmes infectieux, la seconde a débutée dans les années 50 avec l’apparition et le développement du microscope opératoire qui a marqué l’avénement de la microchirurgie fonctionnelle. Depuis quelques années, l’otologie s’ouvre dans une nouvelle direction qui est la réhabilitation prothétique.
Ce dossier d’enseignement est consacré à une de ces prothèses, et la Revue de Laryngologie remercie chaleureusement tous les partipants à ce dossier d’enseignement ainsi que la Société Nobel Biocare pour son soutien. Didier Portmann

INTRODUCTION
Comment définir une prothèse auditive à ancrage osseux (BAHA® : Bone Anchored Hearing Aid) ? C’est une prothèse conventionnelle qui fonctionne par vibration osseuse. La différence avec les prothèses vibratoires classiques (sur serre-tête ou branches de lunettes) est le caractère semi-implantable du système. La transmission de la vibration à l’os se faisant par l’intermédiaire d’un implant intraosseux, mis en place chirurgicalement. Tout repose sur le principe de base qui est l’ostéointégration ; défini par Brånemark, c’est la croissance d’un os normal au contact d’un implant métallique, en titane dans ce cas.
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La prothèse à ancrage osseux apporte une solution efficace dans plusieurs cas difficiles comme l’otospongiose fonctionnellement unique, la cavité d’évidement instable, ou comme les tympanoplasties itératives, décevantes.
Elle démontre aussi la réalité de l’ostéointégration du titane. Elle a surtout ouvert la voie à la copho-chirurgie comportant la mise en place d’un dispositif actif.
Celui-ci fait vibrer directement l’oreille interne, d’autres feront ou font déjà vibrer la chaîne ossiculaire.
Ce dossier permet d’insister sur les points forts de la BAHA® à un moment où sa diffusion en France entre dans une phase plus dynamique.
Comme très souvent, la proposition au sujet malentendant d’une prothèse assez volumineuse rebute fréquemment le candidat, qui voit alors immédiatement l’inconvénient, mais qui estime avec beaucoup moins de facilité le bénéfice fonctionnel.
Pourquoi ne pas tout implanter : vis, vibrateur, microphone, batteries...
Attendons un peu. Il faut résoudre des problèmes majeurs : celui des microphones implantés (où, comment, bande passante...), celui des batteries rechargeables (comment, sécurité, durée de vie...). Ceux là sont d’ordre technologique, celui du rapport entre masse du vibrateur et masse de la tête est plus fondamental.
Plusieurs compagnies s’impliquent dans la recherche et le développement dans ces domaines, des fabricants d’implants cochléaires aux fabricants de prothèses - la prothèse implantée n’étant finalement que le but ultime de la miniaturisation.
La prothèse à ancrage osseux, avec son bon principe simple, a de beaux jours devant elle pour peu qu’elle cherche à corriger de façon moins visible le handicap auditif.
Elle tient sa place entre les implants cochléaires et les implants d’oreille moyenne dans la copho-chirurgie avec implant actif.

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